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Chronologie de la famille Joliot-Curie

Cette chronologie est constituée d’une part de certaines dates importantes et d’autre part d’intervalles chronologiques en rapport avec des moments essentiels de la vie des Curie et des Joliot-Curie.

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1859-1875

Pierre Curie naît à Paris le 15 mai 1859 dans une famille laïque et républicaine, où on est médecin de père en fils

Sa mère, Claire Depouilly est la fille d’un petit industriel lyonnais. Son père Eugène descend par sa mère alsacienne d’une lignée de physiciens suisses.

Une éducation donnée dans la famille

1867-1882

Maria Sklodowska naît le 7 novembre 1867 à Varsovie, alors dans l’empire russe après le démembrement de la Pologne.

Ses parents appartiennent à des familles de petite noblesse, patriotes et cultivées. Professeur de physique et mathématiques, son père dirige un établissement secondaire et sa mère un pensionnat de jeunes filles.

1876

Une enfance assombrie par le décès de sa sœur aînée puis de sa mère

1875-1882

Jacques et Pierre Curie découvrent le phénomène de piézoélectricité

En 1879, après sa licence de physique et une première initiation à la recherche, Pierre Curie rejoint son frère Jacques préparateur dans le laboratoire du minéralogiste et chimiste Charles Friedel, fervent partisan de l’hypothèse atomique.

1877

Une formation diversifiée d’expérimentateur

Fin 1879

La piézoélectricité

1882-1890

Pierre Curie à l'Ecole municipale de physique et chimie industrielles. Une période de transition pour Maria Sklodowska

Pierre Curie est recruté comme préparateur en novembre 1882. Après la période de démarrage de l’Ecole, il peut dégager un peu de temps pour des recherches théoriques sur la symétrie et le développement d’instruments. Après une année de vacances, suivie à Varsovie par sa participation à l’université volante, Maria accepte un poste de préceptrice à la campagne et conclue un pacte avec sa sœur Bronia.

Novembre 1882

Pierre Curie et ses recherches fondamentales, Pierre Curie et ses étudiants.

1888

Pierre Curie et l'instrumentation

Été 1883

Une période de transition pour Maria Sklodowska

1886

Un poste de préceptrice à la campagne et un pacte avec sa soeur

1891-1896

Maria Sklodoska s’inscrit à la Sorbonne à l’automne 1891 et obtient brillamment ses licences de physiques et de mathématiques. Pierre Curie entreprend un travail de thèse sur le magnétisme. Ils se rencontrent au printemps 1894, Pierre est séduit. Les lettres qu’il lui adresse l’été suivant achèvent de la convaincre de revenir définitivement à Paris. Il soutient sa thèse le 6 mars 1895 et ils se marient le 26 juillet 1895 à Sceaux, dans la banlieu-sud de Paris.

1894

Succès de Marie Sklodowska à la Sorbonne et travail de Pierre Curie pour sa thèse

1894

Rencontre de Marie Sklodoska et de Pierre Curie

Été 1894

Un été décisif

6 mars 1895

Pierre soutient sa thèse le 6 mars 1895 : Propriétés magnétiques des corps à diverses températures

26 juillet 1895

Le mariage de Marie et Pierre

1897-1899

Irène Curie, première fille de Marie et Pierre naît le 12 septembre 1897 à Paris. En ce même automne, Marie Curie choisit avec Pierre un sujet de thèse : l’étude des rayons de Becquerel les conduit l’année suivante à la découverte du polonium et le radium.

12 sept. 1897

Naissance d’Irène et installation Boulevard Kellerman

Un milieu scientifique

1895-1896

Des rayons mystérieux. L’étude quantitative des rayons de Becquerel

1897

Une étude quantitative. La note de Mme Sklodowska-Curie

15 juillet 1898

La découverte du Polonium

26 déc. 1898

La découverte du radium

1898

Vers la naissance d’une nouvelle discipline, la radioactivité.

1900-1905

Jean-Frédéric Joliot naît à Paris le 19 mars 1900. L’année 1900 est marquée par l’exposition universelle, pendant laquelle se réunit le congrès international de physique, où la radioactivité s’impose comme une discipline majeure. C’est dans un hangar que Marie et Pierre Curie déterminent la masse atomique du radium. Marie Curie soutient sa thèse le 25 juin 2003. Le Prix Nobel de Physique de 1903 est attribué à Henri Becquerel et Pierre et Marie Curie.

Le dernier de six enfants, dont deux morts en bas âge, dans une famille d'Alsace-Moselle

L'année 1900

L'année 1900 pour les Curie

La préparation d'un sel de radium pur dans un hangar

22 juin 1903

Marie Curie soutient sa thèse: "Recherches sur les substances radioactives"

14 nov. 1903

Le prix Nobel de physique 1903 est décerné à Henri Becquerel et Pierre et Marie Curie

6 déc. 1904

Des signes de reconnaissance tardifs. La naissance d'Eve Curie.

1905

Le discours de Stockholm

1906 – 1911

Pierre Curie meurt dans un accident le 19 avril 1906. La chaire créée pour lui est conservée et Marie y est nommée chargée de cours et directrice du laboratoire. Elle s’installe à Sceaux, accompagnée par son beau-père, pour élever ses deux filles.

19 avril 1906

L'accident

Novembre 1906

Le premier cours de Marie Curie

Marie Curie et ses filles

La coopérative d'enseignement

1909

Marie Curie directrice du laboratoire rue Cuvier.

1911-1914

Echec de Marie Curie à l’Académie des sciences puis scandale xénophobe dénonçant sa liaison avec Paul Langevin. Le Prix Nobel de Chimie, la réorganisation de sa vie et la construction de l’Institut du Radium marque cette période.

Janvier 1910

La candidature d'une femme à l'Académie

Novembre 1911

Un scandale xénophobe et antiféministe

Décembre 1911

Le prix Nobel de chimie 1911 est décerné à Marie Curie.

1912

1911-1913

Construction de l’Institut du radium

Les études d'Irène et de Frédéric

1914-1919

Marie Curie développe des postes de radiologie mobile. Elle pratique elle-même, bientôt secondée par Irène, des localisations d’éclats d’obus dans le corps des blessés au plus près du front, emportant la conviction des chirurgiens.

Elle organise plus tard la formation de manipulatrices à l’Institut du radium. Frédéric sera profondément marqué par le décès de son frère ainé en août 1914 sur le front belge.

1915

Marie Curie en Flandres

1916-1917

Des manipulatrices remarquables

1917

1920-1925

La période est marquée pour Marie par un voyage aux Etats-unis qui fera date, par la création de la Fondation Curie, par la commission internationale de coopération intellectuelle. Irène s’épanouit à l’Arcouest, fait de nouvelles connaissances, devient assistante et prépare sa thèse à l’Institut du radium. Frédéric sort major physicien de l’Ecole de physique et chimie, fait son service militaire et entre à l’Institut du radium comme préparateur.

1920

La proposition d'une souscription auprès des femmes américaine

Mai-juin 1921

Le voyage aux Etats-Unis

Le soutien des travaux sur le cancer et la fondation Curie

1922

La vice-présidence de la commission internationale de coopération intellectuelle

Mars 1925

Irène s'épanouit.

Frédéric Joliot : De l'Ecole de physique et chimie à l'Institut du radium

La rencontre d'Irène et Frédéric

1926-1930

Irène Curie et Frédéric Joliot se marient le 9 octobre 1926 à Paris. Leur fille Hélène naît le 19 septembre 1927. Marie Curie fait de son laboratoire l’un des plus importants de l’époque. Frédéric Joliot complète ses diplômes et prépare sa thèse.

1926

La famille Curie élargie

1930

Joliot, expérimentateur et étudiant La thèse de Frédéric Joliot : "Étude électrochimique des radioéléments "

De la radioactivité vers la physique nucléaire

La vie en dehors du laboratoire

1930-1934

Les Joliot deviennent des acteurs majeurs des recherches en radioactivité et physique nucléaire. Naissance de leur fils Pierre le 12 mars 1932. Découverte de la radioactivité artificielle.

Un travail en équipe d’Irène Curie et Frédéric Joliot à partir de 1929

La découverte du neutron

12 mars 1932

Naissance de Pierre Joliot en mars 1932 et les familles Joliot et Curie. Les vacances à l'Arcouest

Des découvertes qui se succèdent

Oct. 1933

Le septième conseil Solvay en octobre 1933

Janv. 1934

La découverte de la radioactivité artificielle en janvier 1934

1934-1936

Le 4 juillet 1934, Marie Curie meurt au sanatorium de Sancellemoz. Le Prix Nobel de chimie de 1935 est décerné aux Joliot-Curie. L’Institut du Radium se réorganise sous la direction d’André Debierne. Après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, les Joliot-Curie s’engagent contre le fascisme et pour le Front populaire. Irène Joliot-Curie est nommée Sous-secrétaire d’état à la recherche scientifique.

4 juillet 1934

Le décès de Marie Curie

1935

L’Institut du radium après Marie Curie et l’équipe des Joliot

Décembre 1935

Les prix Nobel de physique et de chimie

Les engagements des Joliot-Curie

1936

Une maison dans le nouveau lotissement du Parc de Sceaux

1937-1940

De la non-intervention en Espagne à la guerre et à la défaite, cette période dramatique voit les Joliot-Curie réorganiser leur travail. Irène, nommée professeur sans chaire, poursuit ses recherches au laboratoire Curie. Frédéric s’investit dans l’installation d’accélérateurs et la création du laboratoire de synthèse atomique. Il est élu professeur au collège de France en 1937. La découverte de la fission de l’uranium fin 1938, dont Irène était passée très près, est un tournant. Frédéric rassemble une équipe pour initier une réaction en chaîne productrice d’énergie dans l’uranium. Des brevets sont déposés. Les travaux soutenus par le ministère de l’armement sont interrompus par la défaite.

Débats et affrontements dans un contexte difficile

La vie malgré tout

1937

Des accélérateurs pour produire des radioisotopes artificiels

1938

Vers la fission de l’uranium

1939

La réaction en chaîne

Janvier - juin 1940

La guerre et la défaite

1940-1944

Les Joliot-Curie refusent de quitter la France occupée pour préserver leurs laboratoires et préparer l’avenir. Frédéric Joliot repart pour Paris, pour négocier la réouverture de son laboratoire. Il devient en 1941 un dirigeant du Front national de lutte pour la libération de la France. Irène Joliot-Curie est obligée de passer de longs mois au repos, en montagne en zone libre, mais aussi en Suisse où elle est opérée. La double activité de Frédéric Joliot, directeur de laboratoire et résistant n’est plus tenable début 1944. Il devient clandestin. Irène Joliot-Curie et les enfants quittent Paris et sont pris en charge par les réseaux résistants pour passer en Suisse.

1940

Une négociation pour la réouverture du laboratoire du Collège de France

1940-1943

L’arrestation de Paul Langevin et ses conséquences

1943-1944

Des contacts pour l’avenir

Irène Joliot-Curie face à la maladie

1945-1948

Frédéric Joliot est nommé directeur du CNRS en août 1944. Il entreprend de relancer la recherche scientifique et de réformer l’organisme. Début 1946, il quitte le CNRS pour prendre la direction du nouveau Commissariat à l’énergie atomique. Le projet de construction d’un premier réacteur est un succès. La pile Zoé diverge en décembre 1948. Les discussions à l’ONU ne permettent pas d’aboutir à un accord est-Ouest sur l’énergie nucléaire, les Etats-Unis espérant garder leur monopole d’alors sur la bombe, malgré les avertissements des scientifiques.

1945

Frédéric Joliot directeur du CNRS.

Été 1945

Le retour à l’Arcouest

1945

Les début de CEA et la pile Zoé

1946-1947

L’échec des débats organisés par la commission de l’Energie atomique de l’ONU.

1948

Les scientifiques et La bombe

1948

Irène Joliot-Curie, commissaire à l’énergie atomique et femme engagée

Irène Joliot-Curie à Ellis Island avant sa tournée de conférences

1949-1954

La guerre froide qui s’installe suscite des mouvements pour la paix. Un grand congrès international organisé en France débouche sur la création d’un Conseil mondial pour la Paix dont Frédéric Joliot devient le Président. L’appel de Stockholm, pour l’interdiction de l’arme atomique et le contrôle de cette interdiction est lancé à l’initiative de Frédéric Joliot le 18 mars 1950. Il est approuvé par des dizaines de millions d’hommes et de femmes dans le monde. Frédéric Joliot est révoqué du CEA en avril

1949-1950

La révocation de Frédéric Joliot de son poste de Haut-commissaire au CEA

1950-1951

Les Joliot mis à l’index se replient sur leurs laboratoires

1951-1954

En Vacances, l’installation dans le chalet de Courchevel

L'année 1954

Une année charnière

1954

Les candidatures d’Irène Joliot-Curie à l’Académie des sciences

1954-1958

En 1955, Frédéric Joliot est l’une dix personnalités scientifiques signataires du manifeste Russell-Einstein adressé aux gouvernements, contre la course aux armes thermonucléaires. La construction d’accélérateurs de particules pour la physique nucléaire et corpusculaire est actée par le nouveau gouvernement, ainsi que le projet d’installation d’un centre universitaire à Orsay initié par Irène Joliot-Curie. Après le décès de celle-ci en mars 1956, Frédéric Joliot parvient à achever les premières constructions prévues et à y installer le synchrocyclotron avant de décédé à son tour, en août 1958

1955

Frédéric Joliot et le manifeste Russell-Einstein

1955

Un plan de développement des recherches en physique nucléaire

1955

La création d’un nouveau centre universitaire

1955

Des inquiétudes et des adaptations

17 mars 1956

Irène Joliot-Curie décède le 17 mars 1956

14 août 1958

Frédéric Joliot décède le 14 août 1958.