Irène Joliot-Curie

1897-1956

Irène Curie, née le 12 septembre 1897 à Paris, est une figure emblématique de la science française. Fille aînée des célèbres scientifiques Pierre et Marie Curie, Irène a grandi dans un environnement intellectuel exceptionnel qui a profondément influencé sa carrière scientifique.

Jeunesse et Formation d’Irène Joliot-Curie

Pendant la Première Guerre mondiale, Irène Joliot-Curie obtient en mars 1915 son diplôme d’infirmière radiologiste. Elle accompagne sa mère, Marie Curie, pour installer des appareils radiologiques dans les hôpitaux de campagne. En 1920, elle obtient sa licence ès-sciences physiques et commence à travailler au Laboratoire Curie de l’Institut du radium, où elle prépare sa thèse sur les rayons alpha du polonium, soutenue en 1925.

Mariage et Collaboration avec Frédéric Joliot-Curie

En décembre 1924, Irène rencontre Frédéric Joliot, un brillant ingénieur en physique. Ils se marient le 4 octobre 1926 et ont deux enfants : Hélène, née en 1927, et Pierre, né en 1932. Le couple Joliot-Curie partage une passion commune pour la recherche scientifique et réalise ensemble des découvertes majeures entre 1928 et 1935, notamment sur la radioactivité artificielle.

Découvertes Scientifiques d’Irène Joliot-Curie

En janvier 1934, Irène et Frédéric Joliot-Curie publient leur découverte révolutionnaire sur la radioactivité artificielle. Leur travail est couronné par le Prix Nobel de chimie en décembre 1935. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles recherches et applications dans le domaine de la physique nucléaire.

Engagement Politique et Académique

En 1936, Irène Joliot-Curie est nommée sous-secrétaire d’État à la recherche scientifique dans le gouvernement du Front Populaire, devenant l’une des premières femmes à occuper un poste gouvernemental en France. Elle continue de contribuer à la science et à l’éducation, devenant maître de conférences puis professeur à la Faculté des sciences de Paris. En 1946, elle est nommée directrice du Laboratoire Curie de l’Institut du radium.

Fin de Carrière et Décès d’Irène Joliot-Curie

Malgré des problèmes de santé, Irène Joliot-Curie poursuit ses travaux scientifiques. En 1955, elle obtient la création d’un nouveau laboratoire moderne à Orsay, doté d’un synchrocyclotron. Ses travaux intensifs en radiologie lui causent une leucémie subaiguë, et elle décède le 17 mars 1956 à l’hôpital Curie.

Les contributions d’Irène Joliot-Curie à la science et son engagement politique marquent durablement l’histoire de la physique et de la chimie, faisant d’elle une figure incontournable de la recherche scientifique et de l’émancipation féminine.